Association Têt-Tshuapa

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samedi, avril 11 2020

Bienvenue sur le blog de l'association Têt-Tshuapa

L'association Têt-Tshuapa a vu le jour en 2004 à ILLE SUR TET (66), sous l'impulsion du Père Dieudonné Lokuli Yongonga, pour venir en aide à la population de  Bokungu en République Démocratique du Congo.

Les populations isolées en forêt, sont démunies et ne peuvent accéder ni aux soins, ni envoyer leurs enfants à l'école.

Les cotisations et dons ont permis dans un premier temps d'envoyer des fournitures scolaires, petit matériel médical et outillages, puis la construction d'un pavillon maternité à Bongemba.   

mardi, février 20 2018

Assemblée Générale du 12 février 2018

- Compte-rendu de l'Assemblée Générale

- Bilan financier 2017

- Budget prévisionnel 2018

dimanche, juin 12 2016

Concert Choeur de Chauffe du Soler

Concert du 4 juin dernier, la chorale Choeur de Chauffe du Soler a chanté des chants de Gospel à la Catalane devant un public restreint mais de qualité et nous a permis de récolter une somme pour notre projet de maternité. Nous les remercions chaleureusement pour leur soutien et leur engagement à notre action.

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Concert du 28 mai en l'église de Trouillas, un concert de chants catalans était donné au profit de Tet-Tshuapa. Un grand merci aux organisateurs et au don fait à cette occasion. Pour information un autre concert sera donné le 3 décembre prochain en l'église de Rivesaltes à 15h.

dimanche, août 2 2015

Electriciens sans frontière

Octobre 2015 : Nous attendons la réponse des Electriciens sans frontières cette semaine concernant l'électrification de la maternité de Bongemba.
- l’association les catalans du désert offrent une aide financière à tout projet destiné à l'enfance si dossier déposé avant le 15 novembre prochain. A nous de réfléchir quelle action leur proposer. toutes mes amitiés et à bientôt.





mardi, juillet 7 2015

Repas au Jardin du Comte du 7 juin 2015

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dimanche, janvier 4 2015

Rifle du 4 janvier 2015 à Ille Sur Têt

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samedi, janvier 3 2015

Marché de Noël 2014

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lundi, novembre 24 2014

Voyage au Congo 2014


La menace ébola


Cette année, nous voyageons sur deux compagnies différentes avec des départs différés. Le Père est arrivé un mois avant, en septembre. Maintenant ce 2 octobre, c'est mon tour. J'arrive à Kinshasa le soir, sous une pluie de saison, attendue par notre ami l'Abbé Robert. L'aéroport de Ndjili s'est modernisé et agrandi mais le temps pour récupérer les bagages est long, près de 2h après l'atterrissage. Nous partons donc dans une voiture où les essuies glace ne fonctionnent pas, je sors la main pour nettoyer le pare-brise. L'éclairage des phares est quasi inexistant. Je ris... c'est çà l'Afrique!!!! Le même jour, le Père a eu l'opportunité de prendre un avion de Caritas qui l'emmène directement à Bokungu . Je suis déçue. Je vais être bloquée à la capitale car les avions ne desservent plus Mbandaka et Bokungu, virus Ébola oblige. En effet, selon la presse quelques cas suspects ont été notés dans la Province de l'Equateur du côté de Boende à 290 km de Mbandaka, donc interdiction à la population vivant à l'équateur de revenir sur la capitale. Mais ont-ils pensé que les gens de cette région pouvaient se déplacer par la forêt, les routes et surtout les rivières ou par le fleuve ? Alors qui va arrêter Ébola ?



 Kinshasa

Mon arrivée chez nos amies les sœurs Thérésiennes de l'enfant Jésus à la 13e rue de Limete est tardive et sombre, coupure de courant dans la commune, ils appellent cela délestage. Il y en aura beaucoup tout au long de mon séjour. Le couvent des sœurs est situé dans le quartier résidentiel de Limete dans une maison louée qu'elles sont onze a habiter : Julienne et Marie-Thérèse en attente d'un visa pour l'Autriche, Mère Léonie supérieure de la Communauté et directrice d'un complexe scolaire, Mère Berthe supérieure de la Congrégation fraichement élue, de passage pour un mois, Léontine directrice de la maternelle du complexe, Marcelline, Florence, Pascaline, Elodie, Gertrude, étudiantes et sœur Henri Colette que nous connaissons tous qui est coordinatrice au niveau de la santé entre le Diocèse de Bokungu et Ikela et Kinshasa et s'occupe de Caritas pour les envois de médicaments et autres.... Le loyer étant élevé les sœurs ont ouvert une école depuis deux ans pour avoir un petit revenu, le complexe scolaire « petite Thérèse » qui accueille les enfants de la maternelle à la primaire CM2 : 72 enfants de 2 ans 1/2 à 5 ans et 106 enfants de 5 ans 1/2 à 12 ans. La directrice du complexe et coordinatrice souhaiterait se mettre en contact par internet avec une classe de primaire de chez nous, j'essayerai donc de demander aux écoles d'Ille sur Têt.



Kinshasa la terrible !!

Se déplacer dans la capitale avec les transports en commun…ouille ouille ouille... Conduire à Kinshasa ne nécessite pas de faire des études. A l'auto école on ne fait qu'apprendre les panneaux de signalisations et comment utiliser le levier de changement de vitesses. On devient chauffeur sans aucune notion du code de la route. Sur un des grands boulevards Lumumba et 30 Juin, quasiment aucun panneau ne limite la vitesse et , si panneau, il est ignoré. Les feux sont souvent cause d'embouteillages monstres fonctionnant une fois sur deux. Je rappelle que l'on peut transporter des personnes dans n'importe quel véhicule homologué ou pas. Donc me voilà un soir, obligé d'en prendre un dans la commune de Barumbu, un Volkswagen 2eme main - volant à droite- venant de Dubaï, pare-brise éclaté et rétroviseur indépendant. Je monte à l'avant entre le chauffeur et une personne, à l'arrière c'est plein, nous sommes 20 au total. Montrant ma bonne humeur j'envoie des « Mbote na bino » à tous les passagers, le chauffeur me répond un « mbote mama » fortement alcoolisé et là, je me signe. La conduite est brutale, klaxons dans tous les sens, je freine en même temps que lui en disant « malembe papa » et en m'accrochant à mon siège, cela le fait rire et fait rire les passagers. Une mama me tapote le bras pour me rassurer et me dit : « mama tu es courageuse », tu parles je suis tellement crispée que j'ai mal aux cuisses. Sur le boulevard nous perdons les affaires qui étaient sur le toit, arrêt brusque – klaxons des autres voitures - on récupère ce que l'on peut et on repart jusqu'au rond point de grande affluence et là je freine et je me cache les yeux, ouf on passe. On arrive enfin à la 13e rue quelle épreuve !! Je prends rendez-vous à l'Institut de la santé à Kinshasa, avec le Docteur Body que nous avons rencontré chez nous à Ille. Il est très occupé avec le virus Ébola mais me reçoit pour parler de la maternité de Bongemba et du matériel à prévoir pour l'ouverture de celle-ci. La somme que nous avons déjà envoyée n'est pas suffisante et il me demande d'attendre le retour du Père pour connaître l'état du bâtiment. Au retour du Père le 22 octobre, enfin je vois les photos de la maternité tout est bien les fenêtres et les portes sont mises, nous avons sur place des matelas et des grabats pour les lits. La maternité ne sera mise en fonction qu'après inauguration officielle et avec du matériel installé.



Equateur

Le Père a souffert pour revenir sur Mbandaka. Aucun véhicule au départ de Bokungu, uniquement la moto sur des pistes souvent inondées avec des traversées de rivières en pirogues ou bateau. Son périple a mis deux jours et une nuit sans s'arrêter uniquement pour manger et se reposer un peu. A Bokungu le Père Dieudonné a d'abord entrepris des démarches pour l'entretien de la moto de l'association avant son départ pour la maternité de Bongemba. Durant son trajet entre Bokungu et Bosulu, le Père et Valentin, conducteur de travaux pour la maternité, ont dû faire face à plusieurs crevaisons : une avant Momboyo (6km de la rive) et après avoir poussé la moto jusqu'au village , des personnes les ont dépannés avec le peu d'outils qu'ils possédaient, une deuxième panne 6km plus loin près de Yangolo et une troisième à 5km de l'arrivée, il a fallu pousser l'engin jusqu'au village ou il a pu passer la nuit. Les photos de la maternité ont été prises dans la soirée vue l'heure tardive mais le Père a pu constater que la maternité est bien finie avec portes et fenêtres comme nous pourront le voir lors de notre prochain diaporama, matelas et grabats (lits), et qu'elle est bien gardée par notre sentinelle « Kakoma » qu'il ne faut pas oublier. Je rappelle qu'à l'équateur la nuit tombe à 18h. Au matin, retour vers Bokungu sous la pluie (saison oblige) et avec obligation de s'arrêter à Momboyo pour la nuit suite à une autre crevaison, avant de reprendre la route le lendemain pour la traversée de la Tshuapa. Une ultime crevaison les a forcés à rentrer à pied en poussant la moto jusqu'à la cité de Bokungu distante de 7 km. Il était donc impossible de compter sur cette moto pour entreprendre le retour sur Mbandaka. Le Père après quelques jours passés auprès de sa famille a donc loué une moto avec tout ce que cela comporte de frais : le chauffeur, la ration, l'hébergement, le carburant, l'huile, le lubrifiant, les traversées,...Départ vers Bosulu pour une courte nuit avant le grand retour, réveil à 2h du matin et après six heures de route et piste arrivée à Boende pour une pause déjeuner chez les prêtres avant une troisième traversée de la Tshuapa par pirogue. Là, on entame la plus grande partie de voyage à travers la forêt équatoriale avec quelques villages éparpillés à l'intérieur, des passages de ponts en bois, troncs d'arbres sans trop de difficultés mais avec beaucoup d'arrêts dus à une grande fatigue. La nuit suivante sera passée à Djoa à l'improviste mais où l'accueil a été agréable et le repos apprécié. Réveil à 5h pour poursuivre la route jusqu'à la prochaine étape Ingende. Cette partie de la forêt est peuplée par l'ethnie Batwa (Pygmée) qui vit dans des villages retirés de la route et du passage. Après 3h de temps, arrivée pour la traversée de la rivière Ruki avec dans un premier temps une pirogue qui accostera plus loin, un bateau qui termine la traversée vers l'autre rive, à Ingende où un contrôle virus ébola obligatoire interdit tout transport alimentaire vers Mbandaka et donc Kinshasa. Après quelques heures de répit, le dernier tronçon du voyage long de 270 km fera arriver le Père à sa destination, Mbandaka vers 17h. Une halte de deux jours lui permettra de se reposer avant de prendre l'avion pour Kinshasa où un deuxième contrôle anti virus l'attend à l'aéroport de Ndjili à son arrivée.



 Kinshasa

Nous nous retrouvons pour la fin du voyage à la capitale. Après avoir vu les photos prisent sur place et après l'entretien avec le Docteur Body, il est ressorti que la somme déjà envoyée par notre association n'était pas suffisante pour acheter le matériel nécessaire à l'ouverture de la maternité, il nous faut donc envoyer dès que possible une autre somme pour l'achat et l'envoi de matériel à Bongemba, afin que notre maternité soit officiellement mise en fonction. Les mamans attendent, ne les décevons pas !

- Vidéo du voyage

- Diaporama du voyage